La concentration des PFAS dans les eaux de distribution fait la une de l’actualité. Le débat se concentre actuellement sur les responsabilités en matière d’information du public en cas de non-potabilité de cette eau de distribution. A un an des élections, personne n’est dupe du petit jeu politique qui cible la Ministre de l’Environnement. Mais les vrais responsables sont ailleurs…

D’où vient cette pollution ? Quelles sont les entreprises qui ont diffusé les produits incriminés dans l’environnement ? Comment vont-elles réparer le problème qu’elles ont créé ? Vont-elles indemniser les victimes ?

Nous vivons dans un monde où la pollution est devenue une réalité quotidienne. Dans les analyses de sang de la plupart des belges, on trouve des résidus de PFAS. Leur origine n’est due à l’eau de distribution qu’à raison de 4%. Les sources principales se trouvent donc ailleurs… Mais, à part ECOLO, on n’entend guère les autres partis pour réduire drastiquement ces polluants. 

La directive européenne REACH prévoyait de réduire drastiquement les substances chimiques interdites pour raison de santé. ECOLO était derrière cette initiative. Mais pas les autres groupes du Parlement européen. Les Libéraux et le PPE (Parti populaire européen) ont fait capoter cette initiative. On se souvient notamment de la demande de « mise en pause » du Premier ministre libéral belge, Alexandre De Croo il y a quelques mois.

Une étude de la Commission européenne a estimé le coût annuel des PFAS sur la santé publique des pays européens à un montant qui se situe entre 50 et 80 milliards d’euros alors que, selon cette même étude, il suffirait d’un montant annuel d’1 à 2,7 milliards d’euros aux entreprises pour se passer totalement des PFAS. 

Pourquoi les citoyens doivent-ils assumer les conséquences sur leur santé de ces produits toxiques et pourquoi les pouvoirs publics doivent-ils en payer la facture ? Sans doute parce que les partis de droite et conservateurs (MR, Engagés, NVA…) sont tellement sensibles aux lobbies de l’industrie !

Dans notre pays, l’eau de distribution est le produit alimentaire le plus surveillé. L’eau de nos robinets a été contrôlée une cinquantaine de fois au cours de la dernière année. Les résultats de ces analyses attestent que vous pouvez continuer à la consommer : https://www.swde.be/fr/water-quality