« Alors on change ? » La rubrique « Alors on change ? » vise à mettre un coup de projecteur sur celles et ceux qui décident de changer un peu, beaucoup, à la folie, afin d’inscrire leur vie dans une démarche plus respectueuse de l’humain et de la planète. Aujourd’hui, Alexandre nous explique son cheminement personnel en vue d’un changement de carrière. 

Il y a quelques mois de cela, je me suis rendu compte que mon travail ne me correspondait pas et que je n’aimais ni ce que je faisais ni ce pourquoi je le faisais. Ce fut comme un déclic pour changer de vie.

Jusqu’à fin septembre, j’étais consultant en Ressources Humaines. J’avais une place confortable dans une petit société moderne avec de bonnes intentions, un engagement social et un management moderne. Cependant, mon métier en lui-même était centré sur l’assistance à des multinationales et cela me déprimait. De plus, étant assez débrouillard avec un PC, je me retrouvais assez rapidement, et ce malgré moi, cloisonné à effectuer majoritairement des tâches informatiques.

La finalité même de mon travail me posait également de grands problèmes. En effet, durant ma courte carrière, étant âgé de 28 ans, on m’a confié deux missions importantes : l’une dans le secteur bancaire et l’autre dans celui de l’énergie. Travailler sur ces missions fit grandir en moi le sentiment d’incohérence, ces domaines étant en parfaite opposition avec les causes dans lesquelles je m’investis dans ma vie privée.

C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire une croix sur le secteur privé, qui est à mon sens perverti par l’unique idée de croissance économique et qui ne prend pas assez en compte l’humain ni l’environnement. Je décidais de creuser dans la direction du secteur public, en me disant que j’y trouverais peut-être un travail porteur de sens et dans lequel je puisse m’épanouir. Bien qu’à mon sens, il comporte également des défauts importants et suit une certaine logique économique, le « public » est fondamentalement le garant du vivre ensemble, de la cohésion et de la solidarité dans notre société, et pour moi, c’est important.

Par la suite, en discutant avec un ami sur son métier d’accompagnateur de train à la SNCB, j’en conclut que cela pourrait me correspondre tant dans son objet que dans sa finalité.

Aujourd’hui, je suis donc en formation en vue de devenir accompagnateur de train. Je ne peux encore affirmer que cette position est réellement faite pour moi ou si elle me comblera tout à fait. Néanmoins, je suis heureux de suivre mes convictions et de me diriger vers un travail qui pourrait me plaire en termes de contenu, d’objectif et d’idéal.