Le 23 janvier, le Conseil communal s’est penché sur la situation de l’emploi à Enghien. Beaucoup d’initiatives existent pour aider à l’insertion socioprofessionnelle ou à la recherche d’un emploi… Des craintes aussi : quelles seront les répercussions à Enghien des mesures d’exclusion du chômage prises par le gouvernement fédéral ?

Profitant d’une période de l’année où il y a moins de dossiers à l’agenda, le Conseil communal a invité des acteurs locaux actifs sur le terrain de l’emploi.

La Régie de Quartier et l’AID Escale ont présenté leurs activités en matière d’insertion socioprofessionnelle. En proposant des formations aux métiers du bâtiment ou à l’entretien des espaces verts, ces associations accueillent des personnes (souvent des jeunes) exclues depuis longtemps du marché de l’emploi. Grâce à l’accompagnement et aux conseils d’ouvriers compagnons, celles-ci reprennent confiance et disposent d’atouts supplémentaires pour retrouver un vrai travail.

Le projet actuel de la régie de quartiers consiste à construire un rucher pédagogique au sein du Parc d’Enghien. Initiative en partenariat avec l’AID escale entre autres pour y installer une toiture verte.

Le service HOPE, installé dans l’Hôtel de Ville, offre quant à lui un service de job coaching à destination des porteurs de projet ou des demandeurs d’emploi, jeunes ou moins jeunes. Des formations sont ici aussi organisées. Le service HOPE met également en relation les demandeurs d’emploi avec les sociétés qui recrutent dans la région d’Enghien. N’hésitez pas à prendre contact avec ce service si vous voulez optimaliser votre recherche d’emploi.

Enfin, le CPAS a présenté les initiatives qu’il prend pour réinsérer des personnes exclues du chômage dans le cadre du dispositif « article 60 ».

Toutes ces initiatives prises au niveau local aident les personnes en difficulté. Malheureusement, les chiffres sont implacables. En Wallonie, il y a 39,4 demandeurs par offre d’emploi (chiffres SPF emploi – 2009) ! Avec l’augmentation de la population active et la diminution des emplois, la Belgique n’a donc clairement plus assez de travail pour tout le monde…

ECOLO ne comprend dès lors pas du tout les mesures qui mettent la pression sur les chômeurs, instaurées par le gouvernement Di Rupo à la demande pressante des partis libéraux. Faire croire que les chômeurs sont responsables de leur situation et qu’ils n’ont qu’à se bouger pour trouver du travail est un mensonge grossier.

Le renforcement des sanctions qui conduisent à l’exclusion est une mesure injuste qui stigmatise les chômeurs, alors que ceux-ci réinvestissent immédiatement dans l’économie locale les allocations qu’ils touchent. Les priver de ces allocations revient donc aussi à pénaliser l’économie locale et oblige en outre les CPAS à payer des revenus d’insertion sociale (RIS) qui mettent à mal les finances communales.

Alliés au gouvernement fédéral, PS, MR et cdH ont commis une erreur énorme en prenant cette décision. Concrètement, selon les chiffres de la FGTB, 55.000 belges vont être exclus de leur droit aux allocations de chômage en 2015 (27.300 selon l’ONEM). À Enghien, où le taux de chômage est de 11%, ce seront quelques 60 personnes qui seront ainsi exclues et renvoyées vers le CPAS… Ces mesures d’exclusion toucheront particulièrement les femmes et les jeunes.

ECOLO propose une approche positive qui met la priorité sur la création d’emplois non délocalisables, à l’instar de la dynamique lancée en Wallonie via le Plan Marshall 2.vert. Les secteurs de la construction durable, des énergies renouvelables, du recyclage des déchets, des circuits courts, de la recherche et de l’innovation ainsi que le développement des services aux personnes offrent un potentiel important en la matière.

En parallèle, afin d’aider les jeunes de 18 à 25 ans à entrer sur le marché du travail, ECOLO propose de créer un contrat jeunes.

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